Joan Matabosch (né en 1961), nouveau directeur artistique du Teatro Real de Madrid. Photo : DR
Au terme d'une réunion qui s'est tenue mercredi 11 septembre 2013 à la suite des déclarations de Gérard Mortier à propos de son cancer et de son départ qui allait en découler, la Commission exécutive du Teatro Real de Madrid a entériné la nomination de Joan Matabosch comme directeur artistique de cette grande institution lyrique pour une durée de six ans. Cette décision a été prise conformément à la procédure de désignation de la personnalité appelée à occuper le poste de directeur artistique, processus initié voilà trois mois au cours duquel plusieurs grands professionnels de diverses nationalités ont été étudiées. La Commission Ejecutiva del Teatro Real a décidé lors de l'intégration immédiate de Joan Matabosch ten ant que directeur artistique.
Profil de Joan Matabosch
Profil de Joan Matabosch
Né à Barcelone en 1961, Joan Matabosch a étudié le piano, le chant et l'harmonie. Il est diplômé de sciences informatiques de l'Université Autonome de Barcelone et a étudié la sociologie à l'Université Complutense de Madrid. Depuis 1997 il est le directeur artistique du Gran Teatre del Liceu de Barcelone. Depuis le début de son mandat à la tête de l'Opéra de la capitale catalane, il a favorisé l'intégration au sein de la programmation des grands compositeurs du XXe siècle et a conforté la présence des meilleurs chanteurs, chefs d'orchestre et metteurs en scène de la scène mondiale. Il a également mis en place et développé un projet audiovisuel considérable qui a conduit à la publication sur support DVD de plus de cinquante productions du Liceu. Parallèlement, il a encouragé les coproductions avec d'importants théâtres lyriques internationaux. Il est le fondateur et le président de « Opera Europa ».
Le communiqué de presse du Teatro Real de Madrid précise que « le projet artistique présenté par Joan Matabosch est en totale cohérence avec le projet actuel du Teatro Real, en particulier en ce qui concerne le haut niveau de qualité musicale et de renommée internationale.
« Le président du Teatro Real a informé le Président de la Gran Teatre del Liceu de cette décision et l'intention de le réaliser avec toute la flexibilité nécessaire afin de faciliter la période de transition, le tout dans un esprit de collaboration qui règne entre ces deux institutions. En ce sens, Joan Matabosach continuera de collaborer avec le Liceu jusqu'à ce que sa succession ait été assurée.
« En conséquence, poursuit le communiqué, la Commission exécutive a décidé de remplacer celui qui a été jusqu'à présent le directeur artistique, Gérard Morier. Cette décision a été prise à la suite de ses récentes déclarations publiques dans lesquelles il a clairement indiqué sa décision de quitter le Teatro Real si le candidat final n'était pas un de ceux qu'il a proposés.
« Quoi qu'il en soit, le Teatro Real regrette très sincèrement les informations reçues au sujet de l'état de santé de Gerard Mortier, et lui souhaite un prompt rétablissement. De même, le Teatro Real tient à remercier publiquement le travail extraordinaire que Gerard Mortier a réalisé pendant les quatre années qu'il a passées à la tête du théâtre. »
La réaction de Gérard Mortier
La réaction de Gérard Mortier ne s'est pas faite attendre. Avec son franc-parler habituel, l'ex-directeur du Teatro Real a déclaré : « Personne ne m'a appelé ces quatre derniers jours. Je n'ai pas été informé du fait que mon successeur avait été choisi, alors qu'ils savaient que ma première séance de chimiothérapie avait lieu aujourd'hui. Nous nous trouvons face à une situation juridique complexe, avec deux directeurs artistiques, car je ne suis pas encore mort, même si certains en seraient heureux. » A propos de Joan Matabosch, Gérard Mortier dit qu'il s'agit d'« un homme sympathique et que j'apprécie. Mais ce qu'il propose n'a rien à voir avec le projet en cours. Il me fait peur car je crains qu'il n'ait pas la force de s'imposer face au gouvernement. Ce que je veux dire c'est que Miguel Angel Recio (directeur général de INAEM, Institut National des Arts du Spectacle et de la Musique) dirige depuis son bureau le Teatro Real, comme il le fait pour la Compagnie nationale de danse. Mais avec moi il n'a pas réussi. »
A propos de son licenciement, Gérard Mortier prévient : « Je me suis entretenu avec des artistes, et beaucoup ont annulé leur venue : Hengelbrock, Currentzis, Cambreling, Bychkov, Sellars, Muti, Hänchen, Wilson... Je crains aussi que le chœur se désintègre. Et c'est ce qui me fait souffrir le plus. C'est un énorme travail de trois ans qui va être détruits en une seule année. »
« En conséquence, poursuit le communiqué, la Commission exécutive a décidé de remplacer celui qui a été jusqu'à présent le directeur artistique, Gérard Morier. Cette décision a été prise à la suite de ses récentes déclarations publiques dans lesquelles il a clairement indiqué sa décision de quitter le Teatro Real si le candidat final n'était pas un de ceux qu'il a proposés.
« Quoi qu'il en soit, le Teatro Real regrette très sincèrement les informations reçues au sujet de l'état de santé de Gerard Mortier, et lui souhaite un prompt rétablissement. De même, le Teatro Real tient à remercier publiquement le travail extraordinaire que Gerard Mortier a réalisé pendant les quatre années qu'il a passées à la tête du théâtre. »
La réaction de Gérard Mortier
La réaction de Gérard Mortier ne s'est pas faite attendre. Avec son franc-parler habituel, l'ex-directeur du Teatro Real a déclaré : « Personne ne m'a appelé ces quatre derniers jours. Je n'ai pas été informé du fait que mon successeur avait été choisi, alors qu'ils savaient que ma première séance de chimiothérapie avait lieu aujourd'hui. Nous nous trouvons face à une situation juridique complexe, avec deux directeurs artistiques, car je ne suis pas encore mort, même si certains en seraient heureux. » A propos de Joan Matabosch, Gérard Mortier dit qu'il s'agit d'« un homme sympathique et que j'apprécie. Mais ce qu'il propose n'a rien à voir avec le projet en cours. Il me fait peur car je crains qu'il n'ait pas la force de s'imposer face au gouvernement. Ce que je veux dire c'est que Miguel Angel Recio (directeur général de INAEM, Institut National des Arts du Spectacle et de la Musique) dirige depuis son bureau le Teatro Real, comme il le fait pour la Compagnie nationale de danse. Mais avec moi il n'a pas réussi. »
A propos de son licenciement, Gérard Mortier prévient : « Je me suis entretenu avec des artistes, et beaucoup ont annulé leur venue : Hengelbrock, Currentzis, Cambreling, Bychkov, Sellars, Muti, Hänchen, Wilson... Je crains aussi que le chœur se désintègre. Et c'est ce qui me fait souffrir le plus. C'est un énorme travail de trois ans qui va être détruits en une seule année. »
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