Seconde production de Robert Carsen reprise en ce début
de saison 2012-013 par l’Opéra de Paris, en alternance avec Capriccio de Richard Strauss au Palais Garnier
(voir plus bas dans ce blog), les Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach
confirment la pérennité des idées du metteur en scène canadien. Certes, l’on
retrouve sa griffe commune à tous ses spectacles, comme la mise en abîme des
ouvrages qui lui sont confiés, théâtre dans le théâtre, la plastique de ses
scénographies réalisées par Michael Levine pour les décors et les costumes et
Jean Kalman pour les lumières, et, surtout, une direction d’acteur
particulièrement efficace. Chaque reprise de ses ouvrages, avec des distributions
pourtant profondément renouvelées, s’avère d’une belle constance, quasi inaltérable.
Créée en mars 2000, reprise plusieurs fois depuis lors,
cette production des Contes d’Hoffmann
que l’on croyait usée jusqu’à la corde et à laquelle je suis allé presque à
reculons pour l’avoir vue et revue à chacune de ses reprises, a finalement
séduit par sa tenue scénique et par sa musicalité. Tout d’abord le chef, le
jeune Tchèque Tomas Netopil, dont le souffle théâtral, l’énergie et le sens des
contrastes, le riche nuancier et la large palette de couleurs ont su séduire
autant le public que les chanteurs et les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra, dont
il valorise avec délicatesse les solos et qui a pu ainsi conforter ses énormes
qualités au point de manifester lui-même son enthousiasme en applaudissant le
chef longuement dans la fosse au terme de la représentation. Le chœur ensuite,
qui s’est imposé par son homogénéité et qui raffermit de saison en saison l’unité
que lui insuffle son chef, Patrick Marie Aubert. La distribution, enfin, qui n’a
que peu à envier à celle de la création, qui comprenait pourtant, entre autres,
Natalie Dessay et Samuel Ramey.
Les trois héroïnes sont plus brillantes les unes que les
autres. Jane Archibald est une Olympia facétieuse et virtuose, Sophie Koch une
Giulietta élégante et altière, et, surprise de la soirée, Ana Maria Martinez
campe de sa voix de velours et de son timbre charnel qui permettent de mener
avec un soin extrême une ligne de chant et un art de la nuance d’une élégance
peu coutumière, une Antonia bouleversante d’humanité. Autres surprises, la
performance de Jean-Philippe Laffont, dont la voix a certes perdu en stabilité mais
qui a tenu brillamment le rôle du père d’Antonia et celui de Luther, et,
surtout, Franck Ferrari dans les quatre figures du diable dont le timbre vocal et
la présence scénique se sont avérés moins contraints et plus sûrs qu’espéré,
même si le baryton niçois a toujours tendance à surcharger son jeu. Kate Aldrich
est un excellent Nicklausse et campe une Muse séduisante. Enfin, Stefano Secco
incarne un Hoffmann brillant, solide de voix et lumineux de timbre. Le tout
fait que l’on sort heureux de cette soirée dont on n’attendait pas tant…
Bruno Serrou
Photos : Opéra de Paris. DR
Bonjour,
RépondreSupprimerJe me permets de vous prévenir de la sortie de Traviata et nous de Philippe Béziat, avec Natalie Dessay,Jean-François Sivadier, Louis Langrée...
Cette production des Films Pelleas et distribuée par Sophie Dulac Distribution sortira au cinéma le 24 octobre 2012.
Je vous joins le lien vers la bande annonce :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19400991&cfilm=210302.html
ainsi que le lien de notre site sur lequel vous trouverez des éléments du film.
http://www.sddistribution.fr/fiche.php?id=73
Merci pour votre soutien.
Cordialement
Je reste à votre dispositions pour toutes questions.
Victoire Bouillon
Assistante markéting & programmation
Sophie Dulac Distribution
vbouillon@sddistribution.fr
tel : 01 44 43 46 06