Paris. Philharmonie. Salle Pierre Boulez. Mercredi 26 avril 2017
Arcadi Volodos et l'Orchestre de Paris. Photo : (c) Bruno S
Arcadi Volodos est l’un des
pianistes les plus fascinants de sa génération. A 45 ans, le pianiste
pétersbourgeois s’impose toujours davantage comme un authentique poète du piano.
De son toucher magique, il exalte un nuancier d’une densité et d’une richesse ahurissante,
avec des pianissimi d’une légèreté et
d’une fluidité surnaturelle, capable de fortissimi
puissants et incroyablement colorés. Son jeu simple et coulant avec naturel
suscite une diversité de climats qui trahit une sensibilité singulière. Ainsi, l’immense chef-d’œuvre
qu’est le Concerto pour piano et
orchestre n° 2 en si bémol majeur op. 83 de Johannes Brahms a été mercredi
dernier un moment de pur bonheur musical. Soliste, chef et orchestre ont offert
du concerto une Interprétation aérée et chatoyante avivée par une dynamique
souveraine laissant percer un chant d’une luminosité et d’une humanité
transcendante.
James Gaffigan, Arcadi Volodos et l'Orchestre de Paris. Photo : (c) Bruno Serrou
Arcadi Volodos, dont la conception est un modèle d’unité et de
chaleur tout en sollicitant une diversité de climats trahissant une sensibilité
extrême, s’est laissé porter avec bonheur au dialogue avec le chef américain James
Gaffigan, son cadet de sept ans, et avec l’Orchestre de Paris, chacun jouant sa
partie dans une commune direction avec une qualité d’écoute et d’échange qui a
engendré une musicalité exceptionnelle. Les solistes de l’orchestre parisiens
ont partagé avec le pianiste russe un même panache sans fioritures.
Comme à son habitude, Arcadi Volodos n’a
pas voulu quitter son public sans lui offrir quelques bis, une page délicate de
Serge Rachmaninov et un flamboyant Manuel de Falla.
Bruno Serrou
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