dimanche 18 janvier 2015

La Philharmonie de Paris, salle de concerts moderne attendue depuis des décennies, inaugurée en grande pompe par l’Orchestre de Paris, est finalement bien née après avoir été accouchée aux forceps

Paris, Philharmonie de Paris, jeudi 16 janvier 2015


Le geste du dessin de l’architecte Jean Nouvel est saisissant, avec sa forme de gigantesque goutte d’eau parcourue d’oiseaux, et sa fusion au sein du parc de la Villette dont elle semble présenter une excavation ou une colline, avec son jardin suspendu sur le toit et le chemin qui le parcourt pour permettre aux promeneurs de déambuler au-dessus du bâtiment et s’y détendre sans même s’être aperçu qu’il est sur un édifice - ce qui ne pourra se faire que dans quelques mois, l’extérieur de la Philharmonie étant encore en travaux -, l’intégration au sein de la nature du parc implanté au nord de Paris est amplifiée par les oiseaux incrustés dans le béton. Au milieu d’un horizon dégagé quel que soit l’angle de vue, la Philharmonie semble dès la premier regard promise au plus bel avenir, et laisse le passant pantois, qu’il soit mélomane ou non, qu’il ait été pour ou contre son existence… Tout esprit polémique a d’un coup disparu devant la beauté de la réalisation.


Cette fois, ça y est, Paris possède bel et bien sa grande salle de concert moderne qu’orchestres et public mélomane espéraient sans trop y croire. Ils l’attendaient sans doute dans un autre arrondissement que celui finalement retenu, plus central et plus accessible par les transports en commun. Tant et si bien que même les plus favorables au projet s’en sont pour certains détournés, allant jusqu’à espérer que le patrimoine historique soit maintenu, érigeant la Salle Pleyel en symbole de la musique et ne craignant pas de déclarer le parc de salles amplement suffisant pour satisfaire la demande. Ce vers quoi les responsables mêmes du projet ont abondé, puisqu’ils ont décidé de se défaire de la gestion artistique de la Salle Pleyel et de contraindre les candidats à l’appel d’offre à l’absence de toute programmation musicale classique, y compris dans les locations et dans les soirées privées…


La Cité de la musique rêvée par Pierre Boulez, à l’origine du projet en 1979 qu’il souffla à l’oreille du président de la République d’alors, Valéry Giscard d’Estaing, est enfin complète, après trente-six ans de gestation. Le compositeur chef d’orchestre, déjà à l’origine de l’IRCAM, de l’Ensemble Intercontemporain et de la salle modulable de l’Opéra de Paris qui ne verra finalement jamais le jour, caressait l’idée d’un pôle pédagogique et de diffusion. Il restait à trouver le lieu d’implantation. Ce sera l’est du parc de la Villette, dans le 19e arrondissement, où étaient situées les anciens abattoirs du la rive droite de Paris. Tandis que Boulez avait suggéré que le nouvel Opéra y soit intégré, avant que l’ancienne gare Bastille lui soit préférée, le pôle musical fut initié par la construction du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse qui s’y installait en décembre 1990 pour échapper à l’implosion dans les murs étroits de la rue de Madrid et dont la conception fut confiée à Christian de Portzamparc. Le 7 décembre 1995, conçue par le même architecte, la Cité de la Musique était inaugurée avec sa salle modulable pouvant accueillir de 900 à 1600 spectateurs selon sa configuration, le Musée de la Musique et un amphithéâtre de 250 fauteuils, des espaces pédagogiques, le tout bientôt complété par une médiathèque ouverte le 26 octobre 2005. Une grande salle de concerts aurait dû suivre, mais elle restera dans les cartons de Portzamparc, à moins qu’il en ait récupéré quelques esquisses pour sa somptueuse Philharmonie du Luxembourg…


Dans l’intervalle, de nombreuses métropoles se sont dotées de temples symphoniques, en Espagne, Grande-Bretagne, Allemagne, Suisse, Amérique, Asie… Mais aussi en France (Lille, Lyon, Montpellier…). En 2006, ce que l’on croyait définitivement enterré revint d’actualité de par la volonté conjuguée de l’Etat et de la Ville de Paris, dans la perspective d’ « introduire un nouveau modèle de création et de transmission musicales ». L’architecte sera désigné en mars 2007 à l’issue d’un concours qui portera son choix sur le projet de Jean Nouvel. Je ne vais pas revenir ici sur la genèse de la Philharmonie de Paris et ses vicissitudes, notamment financières, que j’ai longuement abordées ici après une visite de chantier, le 5 juillet dernier (voir http://brunoserrou.blogspot.fr/2014/07/la-philharmonie-de-paris-six-mois-avant.html). Néanmoins, il faut reconnaître que, les journées d’ouverture aidant, et bien que le chantier soit encore loin d’être parachevé, particulièrement sur les façades et le toit qui, d’ici quelques semaines, seront couverts de 340.000 oiseaux de sept formes et quatre teintes différentes, tandis que les panneaux réverbérant de la salle forment des mouvements d’ailes et de vagues, le résultat est pour le moins convaincant, et l’outil prometteur, et que le porteur de projet, Laurent Bayle, directeur de la Cité de la Musique et de la Salle Pleyel, désormais patron de la Philharmonie, a eu raison de fixer une date précise d’ouverture, alors même qu’il y a encore moins de deux mois rien ne pouvait laisser présager que le défi fut relevé dans les temps pour un grand week-end d’ouverture mi-janvier 2015 au cours duquel tout le potentiel du nouveau lieu est exploité et démontré à tous les publics.


Même si l’arrivée de cette salle de deux mille quatre cents places a engendré le sacrifice de la Salle Pleyel - dotée en fait de trois salles, la grande salle, la salle Chopin et la salle Debussy - au style art déco, lieu emblématique de la musique symphonique, de la musique de chambre et du jazz inauguré en 1927 au cœur de l’un des quartiers les plus huppés de Paris, la rue du Faubourg Saint-Honoré, et qui, après trois rénovations successives (1980-1981, 1994, 2002-2006) avec une acoustique adaptée aux instruments acoustiques - dans l’intervalle, la jauge de Pleyel est passée de 3000 places en 1927 à 1800 en 2006 -, se voit désormais interdite de programmation de musique classique, y compris dans le cadre limité de concerts privés, pour être vouée aux seules musiques actuelles et amplifiées - genres qui auront également accès à la Philharmonie, conformément à l’exigence ces tutelles, alors qu’à deux cents mètres est implanté le Zénith de Paris et ses six mille places adapté aux seules musiques amplifiées. Autre réserve, les transports en commun. Là où la Salle Pleyel était aisément accessible depuis la place de l’Etoile, à trois cents mètres de distance, et ses trois lignes de métro et sa ligne de RER, sans compter les nombreuses lignes de bus, la Philharmonie n’est accessible que par le biais d’une ligne de métro, d’un tramway et une ligne de bus, ce qui, les soirs de concert à la Philharmonie et au Zénith, risque d’engorger sérieusement le trafic.


Bâties sur un modèle datant du XIXe siècle, les salles de concert parisiennes ne disposaient pas de lieux de vie avec d’autres activités que le concert, remarque Laurent Bayle, et la modularité était impossible, tandis que le volume acoustique était en-deçà des 20.000 m3 (17.000 m3 pour le Musikverein de Vienne), pour atteindre dans les salles construites au XXe siècle une moyenne de 20.000 à 25.000 m3, la Philharmonie de Paris atteint les 30.500 m3, renforcé par un volume ménagé entre le fond des balcons et les murs d'enceinte, tandis que le temps de réverbération est situé entre 2 et 2,3 secondes. Le principe de modularité permet à la Philharmonie d’accueillir concerts symphoniques, opéras en version concert et manifestations populaires de « musiques actuelles » avec la suppression des fauteuils du parterre qui permet d’accueillir le public debout, la jauge passant alors de 2400 à 3650 places - l’étonnant ici est que le modèle des Prom’s de Londres au Royal Albert Hall ou la majorité des spectateurs assiste debout aux concerts populaires de musique classique n’ait pas été retenu comme exemple plutôt que les « musiques actuelles ». « Les salles dont disposait Paris jusqu’alors génère des publics homogènes, qui vieillissent plus que ceux d’autres disciplines culturelles, remarque Laurent Bayle. Dans la mesure où rien d’autre que le concert n’est proposé, il est normal que seuls les mélomanes viennent. Le vieillissement du public [NDLR : à l’instar de celui de l’Eglise], plus important encore que celui du théâtre et de la danse - 12 ans contre 4 -, tandis que la musique contemporaine a peu porté les 25-40 ans à rester fidèles à la musique classique, alors que la danse a un meilleur taux de remplacement, et que l’éducation musicale est le parent pauvre de l’Education Nationale font que la musique classique est en perte de vitesse, et si l’on n’y prend pas garde, est condamnée à la disparition. » Bayle cite l’exemple de la mutation des musées, qui ont longtemps été en perte de vitesse, jusqu’à ce qu’ils s’ouvrent à l’international, se penchent sur la ductilité de l’offre, élargit son offre en présentant des expositions temporaires tout en maintenant l’accès aux collections permanentes, et amplifient l’offre avec cinémas, concerts, ateliers pour enfants, restaurants, etc. « Ici, dit Bayle, nous avons le musée de la Musique, la Cité, la Philharmonie, la Médiathèque, le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse, les orchestres résidents, qui travaillent avec le Conservatoire à Rayonnement Régional d’Aubervilliers. La question du préprofessionnel est donc au centre de nos préoccupations, la pédagogie, trop longtemps axée sur le statut de soliste, s’ouvrant désormais à l’orchestre. » Pensée à l’origine pour être la salle de l’Orchestre de Paris, qui en est le principal résident, ce dernier n’est pas le seul, puisque l’ont rejoint l’ensemble baroque Les Arts florissants et l’Orchestre de Chambre de Paris, tandis que l’Ensemble Intercontemporain est le résident historique de la Cité de la Musique, qui prend désormais le nom de Philharmonie 2. « Les enfants sont aussi au cœur de nos préoccupations, insiste Bayle. En effet, ce sont de futurs adultes, donc des mélomanes en puissance qui, vivant en famille, peuvent créer du lien familial avec la musique. » A cette fin, la Philharmonie dispose d’ateliers de pratique collective, situés au rez-de-chaussée du bâtiment, ouverts à tout enfant, sans notion de solfège, à seule fin de faire découvrir et aimer les instruments, des journées de concerts pour enfants ou réunissant enfants et adultes. A cette fin, à l’instar de El Sistema au Venezuela et du London Symphony Orchestra, la Philharmonie a créé des orchestres d’enfants en Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, et Paris dans les XIIIe, XIVe, XIXe et XXe arrondissements, réunis en six ou sept groupes de quinze et rassemblés en un certain nombre d’occasions. En outre, chaque conservatoire d’arrondissement se voit proposé un module Atelier Philharmonie pour la pratique collective. Le soir, la Philharmonie propose des ateliers collectifs aux adultes, au-delà du gamelan javanais et de la percussion joués jusqu’à présent, pour se tourner vers la tradition occidentale, et aller vers des territoires peu travaillés de la musique du XXe siècle et contemporaine.

Numérotation des fauteuils

L’inauguration a bien évidemment créé l’événement, malgré le contexte tragique des journées qui ont ensanglanté Paris les jours précédents, suivis par l’espoir suscité par les quelques quatre millions de Français de toute confession qui ont manifesté leur union face au terrorisme. Il aura fallu pas moins de deux soirées pour accueillir tous les invités protocolaires, politiques de tout bord, ceux qui ont soutenu le projet et ceux qui ont tout fait pour qu’il n’aboutisse pas, ambassadeurs, directeurs d’institutions culturelles, artistes, architectes, entrepreneurs de travaux publics, directeurs de médias, journalistes… Ainsi, mercredi soir, à peine plus de deux cents places étaient accessibles à la vente, et jeudi soir un peu plus de quatre cents. Un grand absent néanmoins, Pierre Boulez, figure tutélaire de la Philharmonie, tenue éloigné des festivités pour raison de santé, à deux mois de ses 90 ans et de l’inauguration de la grande exposition rétrospective que lui consacre la Philharmonie de Paris…


C’est pourtant à un compositeur fort loin de Pierre Boulez que l’Orchestre de Paris a passé commande d’une œuvre nouvelle dans la perspective de la soirée d’ouverture de la Philharmonie. Mais, les premiers accords officiels ont été précédés par les vœux du Président de la République, arrivé très en retard, au monde de la Culture dans un lieu où on l’attendait guère, tant il est réputé peu mélomane. Ce qui ne l’empêchera pas d’assister de bout en bout au concert inaugural exclusivement de musique française. N’ayant pas été invité le premier soir, j’ai suivi cette première soirée sur Arte Live Web. Dès lors, je ne peux émettre le moindre avis sur l’acoustique de la salle, que je ne découvrirai que le lendemain. Pas une note donc de Pierre Boulez, qui a pourtant souvent dirigé l’Orchestre de Paris - il était cependant loisible de choisir l’une des Notations pour orchestre -, mais, après un clin d’œil humoristique à l’orchestre signé Edgar Varèse avec son Tuning Up qui n’est autre que l’accord d’un orchestre symphonique avant le début de sa prestation, les responsables de l’Orchestre de Paris ont préféré rendre hommage à Henri Dutilleux disparu en mai 2013 avec son nocturne pour violon et orchestre Sur le même accord avec en soliste Renaud Capuçon. Autre bizarrerie, des extraits du Requiem de Fauré le soir d’une inauguration là où il eut mieux valu un Te Deum ou un Veni Creator - pour rester dans une thématique religieuse -, à moins de vouloir enterrer un lieu mort-né… Mais cette partie a permis au public présent de mesurer le rendu des voix solistes et chorales de la nouvelle salle. Deuxième œuvre concertante, le Concerto en sol de Ravel avec une roide Hélène Grimaud moins démonstrative que de coutume mais toujours aussi peu concernée, et qui bissera le finale. Quoi de plus naturel qu’une création le soir d’une inauguration ? Cette fois, le raisonnement tenait. Et pour juger de la qualité de l’acoustique d’une salle de concerts symphonique, que rêver de mieux qu’un Concerto pour orchestre, héritier du concerto grosso qui met en avant chacun des pupitres de l’orchestre. C’est à Thierry Escaich qu’est revenu l’honneur de composer cette œuvre nouvelle. Escaich est un excellent orchestrateur, comme je l’ai déjà rappelé lors de la création de son opéra Claude à l’Opéra de Lyon en avril 2013 (voir http://brunoserrou.blogspot.fr/2013/04/avec-claude-cree-lopera-de-lyon-thierry.html). Ce qui se confirme dans ce concerto en quatre mouvements enchaînés sans interruption. Mais rien de plus, dans cette partition d’une trentaine de minutes qui s’éternise et dont l’inspiration se situe en-deçà d’un Bartók, d’un Lutoslawski voire d’un Kodaly pour rester dans le même type d’œuvre. Pour conclure un concert qui allait se terminer à minuit passé, c’est sur une rutilante seconde suite d’orchestre du ballet Daphnis et Chloé de Ravel, avec le chœur de femme dans la danse générale.


C’est avec grand plaisir que je me suis rendu au second concert inaugural placé sous l’égide de l’Orchestre de Paris et dirigé par son directeur musical, Paavo Järvi. Conformément au carton d’invitation, je me suis présenté à la Philharmonie une heure et demie avant le concert. Depuis l’arrêt du tramway d'où je suis arrivé, la vision argentée de la Philharmonie était impressionnante. Sentiment amplifié par les reflets suscités par la pluie et les lumières de la nuit. Pour profiter du point de vue auquel je me suis accoutumé pendant toute la durée des travaux les soirs de concert à la Cité de la musique, je suis passé par le parc, contournant le restaurant, pour voir la Philharmonie débarrassée de sa grue et de la grande nacelle qui bouchait la perspective. Le public était un peu perdu quant à l’étage où est située l’entrée. Moi-même, une fois l’escalier roulant franchi, poussant désespérément les portes vitrées, jusqu’à ce qu’un appariteur musclé finisse par m’apercevoir et pousse l’une des portes, avant de m’inviter à passer sous un portique de sécurité digne d’un aéroport. Après avoir attendu une heure au contrôle en compagnie d’un certain nombre de confrères le billet qui m’était dévolu, ce n’est pas sans émotion que j’ai parcouru les espaces publics, couloirs, escaliers, points de vue sur Paris et sa banlieue nord, jusqu’à franchir le seuil qui conduit à la salle de concert. Vision impressionnante depuis le premier balcon, surtout avec le dégradé vertigineux entre les dernier et premier rangs, si serrés que l’on est obligé de se lever pour laisser passer ses voisins. Le programme concocté par Paavo Järvi pour cette seconde soirée était plus populaire que celui de la première, mais permettait tout autant de jauger les spécificités acoustiques de la Philharmonie. Danses polovtsiennes de Borodine, qui ont sans délais permis de constater combien ladite acoustique est chaude et présente, la résonance naturelle, le temps de réponse rapide, toutes qualités que n’ont pas les salles nées ces dernières années, la Cité de la Musique et l’Opéra Bastille. Cette acoustique flatteuse est sans équivalent à Paris - je n’ai pas encore eu l’occasion d’assister à un concert dans le nouvel Auditorium de Radio France -, et elle ne demande qu’à être légèrement améliorée. Principalement côté cordes et des graves. Particulièrement analytique, elle permet de goûter tous les pupitres, qu’ils soient solistes ou tuttistes. Seul le violoncelle solo, dans le Concerto n° 1 pour piano de Tchaïkovski, est apparu terne, sonnant telle une boîte en carton - ce qui ne provenait pas de l’instrumentiste, dont les couleurs sont habituellement chaudes et sensuelles. En revanche, le piano tient de toute évidence avec la Philharmonie un lieu somptueux pour les récitals, tant il sonnait avec une présence et un brillant exceptionnel sous les doigts d’airain de Lang Lang, qui a gêné l’audition avec ses postures de diva illuminée par son propre talent, alors que son interprétation est restée terre à terre, suscitant de bout en bout l’ennui. Son bis mielleux sans vie et si étiré qu’il ressemblait à une pièce de musique néo-classique chinoise. La seconde partie du concert était entièrement occupée par la Symphonie fantastique de Berlioz, œuvre que l’Orchestre de Paris utilise à chacune des inaugurations de salles auxquelles il est convié. Avec cette grande page d'orchestre, il est en effet facile de juger des qualités sonores d’un lieu. Le temps de réponse laisse résonner le son qui reste suspendu dans la salle entière le temps de pénétrer le corps de l’auditeur, ce qui rend d’autant plus insupportables les applaudissements exprimés trop rapidement après le dernier accord. Percussion et cuivres sans être envahissants sont très présents, au point de laisser paraître les cordes effacées, tandis que les bois sont chauds et sonnent clair.


Tout le week-end durant, la Philharmonie a accueilli le public dans des concerts gratuits, tandis que les deux autres formations en résidence, les Arts florissants et l’Ensemble Intercontemporain ont permis d’apprécier la salle avec des ensembles baroque et de musique contemporaine. Au total, une salle bien née qui a tous les atouts pour rendre la musique « savante » pérenne. Au total, quarante cinq mille personnes se seront bousculées à la Philharmonie tout au long du week-end d'ouverture... 

Bruno Serrou

Reportage photo : (c) Bruno Serrou, janvier 2015

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