Laon (Aisne). Festival de Laon. Cathédrale Notre-Dame. Vendredi 9
septembre 2016
Photo : (c) Bruno Serrou
Cité de vingt-cinq mille
habitants, préfecture de l’Aisne riche de l’une des plus belles cathédrales de
France, Laon a depuis 1989 son propre festival. Ce dernier se tient en septembre
dans l’enceinte de ce site majestueux qui domine d’une centaine de mètres la
plaine environnante.
Photo : (c) Bruno Serrou
Créé voilà vingt-sept ans par
Jean-Michel Verneiges, délégué départemental
à la musique, le Festival de Laon a pour particularité de se dérouler au
tournant de l’été et de l’automne dans une zone de chalandise assez limitée,
puisque la population du département de l’Aisne est l’une des moins denses de
France, avec cinq cent quarante mille habitants de huit cents communes
réparties sur sept mille trois cents kilomètres carrés. « La musique est au
cœur de la politique culturelle du département et des communautés de communes avec
une priorité portée sur l’éducation et de la diffusion musicale »,
s’enthousiasme Verneiges. Considéré comme territoire rural, situé entre
Ile-de-France et Champagne, intégré aux Hauts-de-France, avec au sud Soissons,
au nord Saint-Quentin et à l’est Château-Thierry, l’Aisne s’est doté en peu
d’années d’outils culturels particulièrement efficaces. Ainsi, Soissons est
désormais pourvu d’une Cité de la musique et de la danse où François-Xavier
Roth et son orchestre Les Siècles sont en résidence pour travailler avec des
orchestres amateurs, notamment dans le cadre de DESMOS (1) destinés les enfants
de 7 à 12 ans. L’Aisne compte vingt-quatre structures d’enseignement de la
musique, qui accueillent quelque cinq mille élèves. La pédagogie est coordonnée
dans le cadre de rencontres régulières des directeurs d’établissements. Il
convient d’ajouter les actions avec l’Education Nationale, écoliers et collégiens assistant aux
répétitions et aux concerts. Nous touchons ainsi plus de vingt-cinq mille personnes.
Ce réservoir est un terreau pour la salle de concerts de Soissons et pour les deux
festivals saisonniers, le premier se déroulant au printemps en l’abbaye de
Saint-Michel-en-Thiérache, voué à la musique baroque, le second en septembre, à
Laon, axé sur les musiques symphonique et chambriste. « Avec les concerts
de Soissons et les deux festivals, l’offre de concerts atteint les quatre vingt
dix manifestations dont le taux de remplissage est de quatre vingt dix pour
cent », se félicite Verneiges.
Festival de Laon, cathédrale. Gauthier Capuçon, David Zinman et l'Orchestre Français des Jeunes. Photo : (c) Bruno Serrou
Orchestre Français des Jeunes, David Zinman et Gautier Capuçon
Sept week-ends de rang, de début septembre à mi-octobre, le Festival de Laon propose en plusieurs lieux de la préfecture de l’Aisne, dont la remarquable cathédrale Notre-Dame, et à Soissons, dont la Cité de la musique et de la danse, des concerts courant du XIXe au XXIe siècle, cette année de Mozart et Méhul, ce dernier en association avec le Palazzetto Bru Zane, à Dutilleux et Boulez. C’est dire l’efficacité du travail réalisé sur le terrain tout au long de l’année par les diverses institutions culturelles de l’Aisne. Ainsi, dans une cathédrale de Laon bondée, l’Orchestre Français des Jeunes et son directeur musical David Zinman ont donné un programme exigeant, associant le superbe Concerto pour violoncelle « Tout un monde lointain » d’Henri Dutilleux, joué avec intensité et retenue par un Gautier Capuçon réfléchi et musical tandis que l’OFJ s’imposait par la fluidité, la transparence des texture, l’élasticité des pupitres. En revanche, la Marche écossaise de Claude Debussy s’est avérée touffue, quant à la Symphonie n° 3 de Serge Rachmaninov, difficile parce que déséquilibrée et peu inspirée, n’était pas adaptée à la mise en valeur des qualités certaines de ces jeunes musiciens.
Sept week-ends de rang, de début septembre à mi-octobre, le Festival de Laon propose en plusieurs lieux de la préfecture de l’Aisne, dont la remarquable cathédrale Notre-Dame, et à Soissons, dont la Cité de la musique et de la danse, des concerts courant du XIXe au XXIe siècle, cette année de Mozart et Méhul, ce dernier en association avec le Palazzetto Bru Zane, à Dutilleux et Boulez. C’est dire l’efficacité du travail réalisé sur le terrain tout au long de l’année par les diverses institutions culturelles de l’Aisne. Ainsi, dans une cathédrale de Laon bondée, l’Orchestre Français des Jeunes et son directeur musical David Zinman ont donné un programme exigeant, associant le superbe Concerto pour violoncelle « Tout un monde lointain » d’Henri Dutilleux, joué avec intensité et retenue par un Gautier Capuçon réfléchi et musical tandis que l’OFJ s’imposait par la fluidité, la transparence des texture, l’élasticité des pupitres. En revanche, la Marche écossaise de Claude Debussy s’est avérée touffue, quant à la Symphonie n° 3 de Serge Rachmaninov, difficile parce que déséquilibrée et peu inspirée, n’était pas adaptée à la mise en valeur des qualités certaines de ces jeunes musiciens.
Bruno Serrou
1) Jusqu’au 16 octobre 2016. Réservations. :
03.23.20.87.50. www.festival-laon.fr. 2) Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à
vocation sociale, projet expérimental d’apprentissage musical par la pratique
orchestrale
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