jeudi 9 septembre 2021

Avec Ravel dirigé par Gustavo Gimeno, l’Orchestre de Paris offre un somptueux cadeau d’adieu à son premier violon Roland Daugareil

Paris. Philharmonie. Grande Salle Pierre Boulez. Mercredi 8 septembre 2021

Gustavo Gimeno. Photo : DR

Le programme d’ouverture de la saison 2021-2022 de l’Orchestre de Paris aura été une fête, autant pour le public que pour l’orchestre, particulièrement pour le premier de ses membres, le premier violon solo Roland Daugareil, dont c’était le dernier programme avant son départ à la retraite.

Photo : (c) Bruno Serrou

Le chef italien Riccardo Chailly devait être le maître de cérémonie de cette soirée Ravel, mais des ennuis de santé en ont décidé autrement. Il a été remplacé par son cadet de vingt-trois ans, l’Espagnol Gustavo Gimeno, directeur musical des Orchestres Philharmonique du Luxembourg et Symphonique de Toronto. Dans un programme d’œuvres archi-rabâchées de Maurice Ravel, Valses nobles et sentimentales, La Valse, Alborada del Gracioso, Rapsodie espagnole et Boléro, Gimeno a su maintenir l’intérêt, aviver l’appétence et solliciter la surprise des auditeurs. Le geste élégant, le corps aérien, les indications des mains souples et précises, le chef valenti a su stimuler toute la magie de l’orchestre ravélien, ses couleurs infinies, sa poésie singulièrement évocatrice, sans jamais forcer le trait, ni surligner les contrastes, le tout sonnant avec grâce et envoûtement. Rutilants à souhait, encouragés par le chef invité attentif à les faire sonner dans la plénitude de leurs sonorités, tous les pupitres de l’Orchestre de Paris ont été à la fête, bois et cuivres ont excellé, les premiers pupitres comme les tuttistes. 

Roland Daugareil entouré de ses collègues de l'Orchestre de Paris et ovationné par le public debout. Photo : (c) Bruno Serrou

Au terme du Boléro, un volumineux bouquet de fleurs a été remis à Roland Daugareil, qui, après vingt-trois ans comme de premier violon solo, prend sa retraite à la fin de cette semaine, à l’issue d’un ultime concert à Saint-Jean-de-Luz dans le cadre du Festival Ravel en Côte Basque.

Bruno Serrou

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