Regina Resnik (1922-2013). Photo : DR
Née
le 30 août 1922 dans le Bronx, d’abord soprano puis mezzo-soprano, sur la
suggestion de Clemens Krauss qui venait le diriger en Sieglinde au Festival de
Bayreuth, elle était également professeur de chant, metteur en scène, productrice
de télévision et de radio, domaines où elle s’exprima à partir de 1971.
Voix
puissante et colorée, personnalité énergique, elle avait commencé très tôt sa
carrière, en 1942, dès la fin de ses études au Hunter College, faisant
ses débuts au New York Center Opera dans le rôle de Santuzza, puis, en décembre
de la même année, en Lady Macbeth sous la direction de Fritz Busch à la New
Opera Company. Dans la décennie qui suivit, elle chante Donna Elvira et Donna
Anna (Don Giovanni), Leonore (Fidelio), Sieglinde (Die Walküre), Gutrune (Götterdämmerung), Chrysothémis (Elektra) Rosalinda et Eboli (Don Carlos), Aïda, Alice Ford (Falstaff), Tosca, Madame Butterfly,
Musetta (la Bohème). Elle est la
première Ellen Orford de Peter Grimes
de Britten au Met, le tout sous la direction de chef comme Otto Klemperer,
George Szell, Bruno Walter, Fritz Reiner et Erich Leinsdorf.
Invitée en 1953 au
Festival de Bayreuth dans Sieglinde de Die
Walküre dirigée par Clemens Krauss et mise en scène par Wieland Wagner, elle
devint dans les années 1960 l’une des cantatrices dramatiques les plus cotées dans
les rôles comme Amneris, Carmen, Clytemnestre, Hänsel, Mrs Quickly… Elle était
parmi les artistes favorites de Metropolitan Opera de New York, où elle s’était
produite plus de trois cents fois. Parallèlement, il était l’invitée de la
Scala de Milan, de l’Opéra de Paris, où elle chanta une mémorable Carmen, Salzbourg,
Vienne, Naples, Madrid, Lisbonne, Buenos Aires, Berlin, Bruxelles, Marseille,
Stuttgart, Hambourg…
De nombreux disques
témoignent de la présence de Regina Resnik, particulièrement sa Carmen dirigée
par Thomas Schippers, sa Klytemnestra dans l’Elektra gravée par Georg Solti, Mrs Quickly avec Leonard Bernstein,
le prince Orlovski dans la Chauve-Souris
avec Herbert von Karajan, la Comtesse de la
Dame de Pique avec Mstislav Rostropovitch, et sa Sieglinde de Bayreuth avec
Clemens Krauss.
Elle était l'épouse du peintre
sculpteur d’origine lituanienne Arbit Blatas (1908-1999), qui réalisa pour elle
plusieurs scénographies.
Bruno Serrou
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire